On en aura une idée approximative quand on se sera rendu compte que l’esprit est occupé à la coordination d’un nombre considérable d’impressions auditives, visuelles et intellectuelles, dont les éléments changent constamment, se compliquent, se croisent, s’ajoutent ou se retranchent dans un mouvement incessant. Au dernier acte d’_Oedipe roi_, le rôle du choeur est plus important encore.
Nous pouvons tirer quelques conclusions des idées exposées dans le chapitre précédent. Or il y a un remède efficace à la dégénérescence théâtrale qui nous menace; et ce remède c’est le retour fréquent au répertoire classique. Tandis qu’il n’y avait jadis qu’un petit nombre de divisions générales, il y en a aujourd’hui une infinité, et nous assimilons à nos fonctions, à nos goûts, à nos moeurs, tout ce qui nous entoure et participe à notre existence.
Si le poète a conduit rationnellement son oeuvre du relatif à l’absolu, la mise en scène devra s’efforcer de ne pas contrarier cette évolution ascendante.